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La Pastorale !

Dimanche 7 août 2011 et samedi 13 août 2011 auront lieu les représentations de la Pastorale « Monzon » à Larrau.

Telesforo de Monzon est né à Bergara le 1er décembre 1904. Il est issu d’une famille aristocratique qui avait des racines aragonaises. Il adhèrera très tôt au Nationalisme Basque, et comme sa langue maternelle est le castillan, il se met résolument à l’étude de l’Euskara, langue qu’il domine très rapidement jusqu’à en devenir un maître incontesté.
Il épouse Maria Josefa Ganuza Lardizabal, qui sera très présente tout au long de sa vie, notamment lors de ses combats militants.
Avocat de profession, à vingt-six ans il est élu député du Parti Nationaliste Basque aux Cortés de Madrid, mais c’est le soulèvement franquiste qui va l’amener à donner toute sa mesure.

Ministre de l’Intérieur du Gouvernement Basque de José Antonio Aguirre, dès les premiers jours il va s’attacher à organiser l’Armée Basque. Il sera aussi chargé de parcourir l’Europe afin de trouver des armes pour équiper les bataillons basques et mettra aussi en place la Police Basque (Ertzaintza).
A la fin de la guerre il y aura 50 000 morts et 150 000 réfugiés, parmi eux Telesforo de Monzon et sa femme Maria Josefa, contraints de se réfugier à Saint Jean de Luz, pendant ce temps il aura commencé à écrire des pièces de théâtre, des livres de poèmes, il se dédie donc à la culture basque, faisant partie du groupe Begiraleak en tant qu’acteur notamment.

Bientôt, le gouvernement basque en exil, lâché par les démocraties occidentales, fera les frais de la guerre froide et finira par désarmer ses derniers combattants stationnés en France. Monzon siègera dans ce gouvernement jusqu’en 1953, mais il prendra ses distances avec son parti, le PNB, qu’il accusera d’une certaine passivité et d’une propension aux compromis avec l’Espagne républicaine.

En 1969, avec Pierre Larzabal et Jean Fagoaga, il crée l’association Anai Artea, chargée de venir en aide aux Basques obligés de franchir la frontière et de se réfugier en France.
Dans la défense des réfugiés, il ne craint pas d’être leur leader pour dénoncer les abus des pouvoirs politiques, religieux ou administratifs, en participant à plusieurs grèves de la faim.
Il sera encore plusieurs fois élu député de Herri Batasuna, ses derniers combats pour la liberté lui vaudront encore quelques jours de prison, mais il restera fidèle jursu’au bout à ses idées, avec un idéal : voir un jour la Patrie Basque libérée, unie et bascophone.

Il mourra le 9 mars 1981 à Bayonne ; le peuple basque, ce jour de mars, a perdu certainement l’un de ses plus grands patriotes, à la fois poète, écrivain et homme politique de haut rang.

Et pour ceux qui étaient déjà là il y a vingt ans, essayez donc de reconnaître les Larraintars engagés à l’époque dans cette épopée  (cliquez sur la photo pour l’agrandir).